Antoine, passionné d'archéologie, de photographie et de Brie !
Quand Antoine est arrivé dans l’association, en mars 2003, il était ingénieur en mathématiques et informatique depuis plusieurs années.
En 2005, il reprend ces études en Archéologie à la Sorbonne, puis commence un doctorat.
En 2009, Antoine s’éloigne temporairement de l’association. Il est alors archéologue et chercheur à l’université en lien avec l’archéologie préventive, activité qu’il a quittée depuis pour des projets personnels.
Fin 2018, il adhère à nouveau à l’association et devient un membre actif : il intègre le Conseil d’Administration et le Bureau. Ses grandes passions sont la photographie argentique, la montagne et l’écologie.
Antoine a découvert le métier d’archéologue, du terrain jusqu’à la publication :
« On est très bien pris en charge, l’association avait déjà 20 ans quand je suis arrivé. Elle avait déjà mis en place une méthodologie ».
La première chose que découvre Antoine c’est l’outil, la truelle. Pour lui, l’outil symbolise le métier :
« Quand on tient la truelle ça y est on est archéologue !
Enfin sur le bon chemin » ajoute-t-il en plaisantant
Le métier est vaste, mais pour bien débuter rien ne vaut le terrain. Antoine vient ainsi les week-ends et participe aussi aux chantiers d’été.
« La difficulté [pour les novices] c’est de savoir où il faut s’arrêter, où s’arrête la couche. On y va doucement : c’est véritablement en fouillant qu’on devient archéologue ». Au château de Brie-Comte-Robert, il s’agit d’un habitat aristocratique. « C’est très gratifiant de débuter là ».
Amis du Vieux Château
de Brie-Comte-Robert (ADVC)
Par le biais de recherches documentaires, de fouilles archéologiques et de restaurations, l'association Les Amis du Vieux Château de Brie-Comte-Robert s'attache à sauvegarder et a valoriser le château.
Le mobilier archéologique mis à jour par les bénévoles est riche. S’ensuit la compréhension du contexte, à une couche sont associés un numéro puis les objets archéologiques découverts. Ces derniers sont nettoyés et triés, les os, le métal, la céramique… Une fois le mobilier étiqueté et inventorié, viennent les phases d’étude et de publication du rapport de fouille. À toutes les étapes, l’archéologue confronte les sources : les archives, l’épigraphie, l’iconographie… « On travaille dans des périodes historiques, il nous faut considérer l’ensemble de la documentation ». Le métier d’archéologue nécessite de la rigueur : « Quand j’ai repris mes études, je me suis rendu compte que j’avais été bien formé ».
La démarche pour Antoine commence au début des années 2000, il trouve les coordonnées de l’association en consultant le site de Rempart : « Je pouvais enfin assouvir ma passion… et ceci tous les week-ends ! ».
Au cours de son expérience d’archéologue au sein de l’association, Antoine a fouillé de nombreuses zones du château : le mur du XIVe siècle qui sépare la haute cour seigneuriale des dépendances, le premier étage de la tour de Brie, pleine de végétation « C’était magique, il y avait un angle de l’assommoir ! », l’angle de la tour Ouest, les lices, les canaux de la tour Sud et les crapaudines de la tour Saint-Jean.
Gagnant de l’assurance, Antoine devient au bout de deux ans responsable de secteur avec tout ce que cela implique : préparer le chantier, proposer des hypothèses, encadrer les nouveaux bénévoles :
« Transmettre la connaissance, les savoir-faire de l’association, de la discipline archéologique,
ce fut pour moi aussi une découverte, et je l’avoue, un grand plaisir. »
Les premières années de bénévolat pour Antoine sont une période riche à l’association : dans les années 2003-2005, il y a les fouilles archéologiques mais aussi les grands travaux de restauration des courtines et des tours-portes et, en cours de création, le Centre d’Interprétation du Patrimoine. Avec un petit groupe de bénévoles, Antoine réfléchit à la création d’une vitrine de l’exposition permanente, il s’agit de celle des outils de bâtiment. Ils doivent concevoir toute la muséographie de cette dernière, le choix des objets, leur agencement et les cartels.
L’éducation du regard et la photographie sont la suite de son processus : « La photographie montre crûment une réalité, qui tranche avec le romantisme des tableaux ! Une réalité fermement ancrée dans une époque et dans l’espace… La photographie argentique, que je pratique, est très personnelle. Il y a un rapport au réel et au temps : comme par exemple saisir un moment de l’évolution de son enfant [c’est le papa qui parle]. Et en archéologie, prenons le bâti, tenter de « lire » un mur, d’y déceler toutes les étapes de sa construction, de son évolution… j’ai plein de photos de murs ! Il y a toute une histoire dans les murs et il faut éduquer son regard pour l’entrevoir ! »
Grâce aux Amis du Vieux Château, un apport tout aussi important fut pour Antoine la découverte du monde associatif, « dont aujourd’hui je ne cesse de priser le modèle et de louer les bienfaits, incitant tout le monde à y prendre part ! »
Découvrez les autres témoignages de l'ADVC :